Koya San
13/04 – Temples et marche parmi les morts
Départ de notre hôtel dortoir sun plaza annex pour la gare de Shin-Imamyia d’Osaka vers le Koya San par la ligne Nankaï avec changement à Hashimoto. Arrivée vers 11h30 sur le mont Koya avec dernière étape par le train à crémaillère qui nous hisse jusqu’au plateau du mont Koya où le Kôbo Daishi (Kukai), fondateur de la secte bouddhique Shingon a établi une communauté religieuse au IX ème siècle. C’est le royaume des temples des plus anciens à tous ceux qui accueillent les visiteurs pour la nuit.
Nous prenons possession de notre chambre au Kongosanmai-in accueillies par un moine peu souriant et austère. Nous essayons tant bien que mal de comprendre toutes les consignes et horaires à respecter. L’endroit est idyllique en surplomb du village entouré d’arbres immenses , de jardins bichonnés et de cerisiers en fleurs ,tout ici respire le calme , la paix et invite au repos…bravo Pauline, bon choix! Le monastère abrite une adorable petite pagode classée du XIIème siècle.
Super bon repas pris dans un restaurant de la la rue principale du village tenu par un couple franco japonnais donc régalons nos papilles de saveurs locales avant de conclure par un moelleux au chocolat qui comble Pauline !
Nous entamons notre circuit touristique par le temple de Kongôbu-ji : nous faisons le tour de l’édifice par la galerie entourant le temple et nous admirons les jardins de pierre et notamment le Banryû-tei , le plus grand du Japon ainsi que les superbes peintures sur panneaux avec des fleurs, des oiseaux ou des scènes représentant le voyage initiatique de Kobo Daishi en Chine et son installation au Koya San . Au fond une salle accueille les visiteurs avec thé et gâteau.
Nous décidons ensuite d’explorer la partie est du plateau avec le temple d’Okuno-in, endroit vénéré où repose dans un mausolée le grand Kûkai en méditation!
Sous les frondaisons de cèdres monumentaux et couverts de mousse , le long d’une allée de 2km nous côtoyons les morts qui sont venus se faire enterrer près du Kobo Daishi : 200 000 stupas se serrent ici créant une atmosphère de recueillement presque mystérieuse et angoissante. Au bout du chemin,le mausolée du grand Saint et le temple des lanternes que nous atteignons à la tombée de nuit , nous sommes seules dans ce lieu mystique et nous pouvons méditer à notre aise , seuls quelques moines assurent le service. Tous ces lampions qui brûlent jour et nuit ( plus de 10 000) suspendus sous les avant toits du temple , quelle impression de mystère , de paix et d’éternité !
Retour à pieds jusqu’au village où il n’y a pas âme qui vive et où nous dinons médiocrement dans le seul restaurant chinois ouvert avant de retrouver notre gîte pour la nuit. Nous décidons d’aller prendre notre douche dans les installations communes au sous-sol et nous découvrons que nous devons nous immerger dans une petite piscine à l’eau très chaude après nous être soigneusement savonnées assises sur des petits tabourets bas en plastique devant une douche. Une pensionnaire belge avec qui nous barbotons et papotons dans l’eau brûlante nous initie à ce rituel . En tous cas , nous ressortons complètement délassées de cette immersion après notre journée bien remplie .
14/04 – temples, rando et musée
Après un petit déjeuner accompagné d’un gâteau au chocolat et d’un cheese cake chez nos amis franco japonais nous allons visiter le complexe de temples de Danjô Garan comprenant une vingtaine de temples répartis dans un bois clairsemé….visite de la grande pagode Daitô que nous avions découverte la veille by night illuminée , du temple Kondô…
Après avoir erré d’un bout à l’autre du village , nous finissons par dénicher le restaurant Tonkatsu du côté de Okuno-in où nous nous sustentons de cotelettes de porc pannées , de chou et de la traditionnelle soupe miso.
Pauline a une envie de se dégourdir les pattes et nous voilà parties dans la forêt. Une pente assez raide nous conduit rapidement au sommet du mont Bentendake en sous bois et sans vue puis c’est la redescente vers le village et la porte Daimon que nous admirons au passage. Espérant avoir une vue plus dégagée sur la suite de la balade, nous poursuivons, nous suivons une ligne de crête avec une vue sur les sommets alentours et la végétation mais la montée est raide à nouveau et mon humeur se dégrade la fatigue aidant. Je veux visiter le musée avant la fermeture et nous devons rentrer à Osaka dans la foulée . Nous bifurquons sur un chemin qui nous redescend jusqu’au village. L’ambiance est électrique, Pauline est frustrée d’avoir écourté la balade, le musée Reihô-Kan n’est pas transcendant. Nous plions nos bagages au monastère et nous prenons la direction du retour.
En sortant du petit train qui nous redescend de Koya -san, je me fais embarquer par la lourdeur de ma valise sur le chemin de la sortie en pente, me tord méchamment la cheville qui me fait souffrir et sur laquelle je ne peux plus prendre appui. Je m’ inquiète pour la poursuite du voyage et nos échanges avec Pauline sont plutôt succincts ! Pour finir notre hôtel a Osaka est loin de la gare, et vraiment spartiate , austère et carcéral . On a même pas la place d’ étaler nos deux futons sur le sol. Pauline part faire un tour dans le quartier animé du Dotombori tandis que je glace ma cheville. Elle revient avec un assortiment de sushis qui me réconcilient avec l’existence!!!