Kunming
19/03 – La forêt de pierre – Shilin
Reprise du récit : dans le train de Guilin à Kunming. Réveillées par un groupe de chinoises assez bavardes, nous contemplons la vue depuis la vitre. Paysages variés, montagnes, cultures, et surtout ciel bleu. Hourraaaaa!!!
Alors que Cél est retournée se coucher, je commence à repérer des cailloux ici et là. Je me dis alors que l’on ne doit pas être loin de la forêt de pierres que nous avions décidé de visiter le lendemain, notre train étant à destination de Kunming et ne connaissant pas son itinéraire. A la gare suivante, le panneau Shilin confirme ma pensée. Je réveille en sursaut Cél, qui grogne, mais accepte de descendre du train en toute urgence. Les affaires rangées en 2/2, nous voilà sur le quai sans trop savoir où aller. Je négocie un taxi à l’aide de mon guide traduisant les localités en chinois et des signes appris dans le train.
Impec, on arrive à l’entrée du Site touristique assez tôt pour qu’on ne soit pas envahies par la foule avec un grand soleil et une température avoisinant les 30¤C. Les pulls sont enfin abandonnés au profit du T-shirt. Premier coup de soleil à la clé 😛
Le site est superbe!!! Je m’attendais à quelques cailloux au milieu d’une forêt et la blinde de touristes. Mais les rocs sont immenses et par milliers, sur fond de pins et de cerisiers en fleurs.
Ils seraient d’origine volcanique d’après les panneaux indicateurs. Et en marchant un peu, on se retrouve très vite seul au milieu de ce décor de film. Des chemins ont été taillés au sein même de la roche, étroits, sinueux, montant puis descendant. Ravies, on se perd des heures durant dans ce labyrinthe. On ne repartira qu’en fin d’après-midi pour gagner Kunming by bus. On commence à maîtriser les transports. Vite fait 😉 davantage d’anglophones ici!
Repas du soir à base de yack, une nouveauté peu révélatrice. Tellement de piments et de fritures qu’on ne sent pas le goût de la viande, dommage!
20/03 – Kunming
La journée commence mal, la fille de l’auberge qui devait nous réserver notre bus de nuit du soir pour les rizières nous envoie à la gare routière nous débrouiller par nous-même. Matinée perdue : les gares sont assez éloignées du centre… En même temps 3,9Ma d’habitants faut les caser! Bref, vous l’aurez compris, les transports en Chine c’est pas tellement easy. Une fois les billets en poche, on part à la rencontre de la ville, en commençant par les temples bouddhiste et tibétain au nord.
Un peu de cult(ure) ne fait pas de mal. Le 1er est vraiment chouette avec de belles couleurs vives et des plans d’eau, sans oublier les bouddhas et shivas habituels. On observe les chinois dans leurs pratiques pour s’imprégner. Suite de la balade vers le parc du lac d’émeraude. Sympa mais sans plus. Puis excellent resto indien avant d’enchaîner sur le marché aux fleurs et aux oiseaux. Où on trouve en fait autant de bijoux et d’objets fantaisies que de zozios et de plantes. On s’y perd facilement, c’est plutôt cool. Et les maisons autours sont super chouettes, anciennes et typiques. Entièrement en bois et s’affaissant avec le temps.
Nous rencontrons sur le chemin un chinois très ouvert. Surpris quand on lui raconte notre périple, il nous explique qu’en Chine, les gens n’ont que 2 semaines de vacances par an. Et oui nous sommes de sacrées chanceuses, profitons! Nous apprenons aussi que le Yunnan a été fortement influencé par les français. Contraintes par le temps, nous quittons notre agréable acolyte pour rejoindre la gare de bus, avec un passage obligatoire pour moi à la plus vieille pharmacie de la ville. Génial de voir la différence de culture en matière de soin! Ici les pharmaciens ne font que des préparations, à base de plantes. La pharmacie est équipée de centaines de petits tiroirs en bois dans lesquels sont rangés ces remèdes miracles de la nature.
Bon c’est pas tout ça mais on aurait du un peu plus se presser… nous manquons de peu de louper notre bus de nuit. Alors que Cél est d’habitude plus que prévoyante sur les délais, cette fois nous serons obligées de courir comme des folles à la sortie du métro.
Prochaine page : les rizières du sud du Yunnan!
Petite anecdote : en pleine nuit, je me fais réveiller la lampe torche en pleine gueule par 2 policiers. Pas besoin de parler chinois pour comprendre qu’ils veulent nos passeports, demandés de manière plus qu’autoritaire. Sauf que ces Messieurs descendent du bus avec. Nous ne savons pas trop quoi faire, je suis en chaussettes… ma première réaction est de sauter dans mes godasses et de courir mais ils sont déjà dehors et nous pouvons les voir depuis la fenêtre. On les surveille donc prudemment alors qu’ils prennent en photo nos passeports !??? Nous sommes suivies à la trace, ça ne fait aucun doute.
Sinon, j’ai aussi choppé une angine, le bus roulant fenêtres ouvertes pour contrer le climat tropical s’installant.
Arrivée à 2h du mat à Xianje, où nous finirons notre nuit, in the bus.