Xinping, Yuxi, Yunnan
Le lendemain de notre première soirée à Shenzhen, non sans surprises, grosse journée de transport direction Xinping, village préservé servant de base de départ pour les balades sur la rivière Li.
Nuit courte et encore des péripéties pour arriver à destination, vraiment peu pratique pour les étrangers ce pays.
La route est triste, les pythons sont là majestueux mais le ciel n’est pas avec nous, gris et brumeux. Nous ne le savons pas encore mais nous ne les verrons pas aussi bien de tout notre séjour. Arrivée à l’auberge à la tombée de la nuit et installation dans une chambre rien que pour nous pour 3 nuits. Vue sympa sur les pains depuis la chambre.
Pizza au feu de bois et local beer (very good) suivi d’une grosse nuit de sommeil. Réconfortant!
16/03 – Xinping et ses environs
Réveil 7h15 le lendemain matin dans l’espoir d’un départ en bamboo boat, mais malheureusement c’est la pluie et la brume qui nous attendent. Frustrées mais motivées pour bouger, nous nous dirigeons vers le marché local. Légumes, crudités, nouilles chinoises (jusque là c’est plutôt appétissant), mais aussi bidoche à l’air libre exposée sur les tables, notamment du chien coupé en morceaux (bon appétit!), ou encore animaux en attente d’être vendus compressés vivants dans des paniers minuscules (barbare). Et tout ça dans la bouillasse! L’odeur monte à la tête, Cél ne supporte pas, moi j’ai plus l’habitude après le Vietnam…
Après cette promenade matinale, nous nous embarquons sur le chemin d’un village de pêcheurs vieux de 400 ans, visité par Bill Clinton et sa famille (ça doit valoir le coup alors lol). Difficultés à trouver notre chemin malgré les indications de l’auberge mais la route est magnifique. Les centaines d’orangers sur les flancs des collines et les quelques pics se dégageant de la brume font notre bonheur.
Jolie vue sur la rivière Li en rab lors de la descente au village. A peine arrivées dans celui-ci, nous nous faisons assaillir par une chinoise quelque peu tenace qui nous suivra tout le long de notre visite pour que nous embarquions sur son bamboo boat. Le village est typique mais peu entretenu. Nous faisons marcher le commerce local en achetant des clémentines à une petite vieille édentée, mais si elles sentent très bon, en revanche elles n’ont aucun goût. Retour en compagnie d’un nouvel ami, un beau toutou au poil soyeux qui ne servira pas de repas on l’espère. Pique nique frugal face à la vue : chips, oreo.
En fin d’aprem, pour varier les activités, nous chaussons le vélo. Promenade au milieu des vergers dans la Chine rurale, superbe! Petits papys ici et là travaillant la terre. Cél est un peu stressée par la nuit alors que nous perdons une fois encore notre chemin mais cette petite virée imprévue dans les villages environnants est fort sympathique. Nous demandons régulièrement notre route sans vraiment comprendre les réponses mais finissons par rentrer bien avant la tombée de la nuit. Aucun stress à avoir finalement! Je repars même pour un tour en solo dans la ville et ses alentours. J’aime me perdre dans ces ruelles!
Le vieux Xinping est vraiment mignon, les maisons chinoises en briques grises exactement comme je les imaginais dans mes rêves.
Le soir bon repas traditionnel pour moi : poisson du lac avec tomates et poivrons bouillis, le tout dans une sauce pimentée. Ça arrache un peu mais j’adore! Et je me dis que plus c’est fort, plus ça désinfecte! Moins de chances d’attraper la turista… Bonne journée tout compte fait.
17/03 – Croisière à bord d’un bamboo boat
La suivante démarre plus difficilement, nous attendions une embellie mais c’est la même désillusion au réveil. Pour une fille du Sud, c’est vraiment la déprime. Du coup on repousse le réveil pour ne sortir qu’après éclaircie pour négocier le fameux bamboo boat. On se fait immédiatement sauter dessus par 2 nanas un peu trop insistantes à mon goût. On va réfléchir un peu hein! On part donc arpenter à nouveau la vieille ville. Alors que Cél retourne à l’hostel, je tombe sur une dame bien plus gentille et arrangeante avec qui je me mets d’accord. Sauf que je retrouve la coupine à l’embarcadère avec les 2 compères. Discussion animée en chinois suit…tout le monde nous suivra jusqu’à la guichetterie avant que les 2 agressives renoncent au profit de la plus gentille.
A 13h, nous embarquons enfin sur cette frêle embarcation qui porte bien son nom puisque entièrement constituée de bamboos au diamètre impressionnant. La croisière sur la rivière est agréable malgré le bruit du moteur. Nous apprécions, même si nous sommes évidemment déçues de ne pas avoir la vue d’ensemble sur les pics, seulement sur les pitons les plus proches. Nous imaginons volontiers que ça doit être superbe par temps dégagé.
Petite anecdote marrante : alors que nous prenons un selfie, les 2 chinois avec nous se mettent à poser croyant qu’on les prend en photo. Il est vrai que eux ne se sont pas gênés pour nous mitrailler.
Faut dire qu’on a la classe! 😉
Au moment de faire demi-tour avec le bateau, nous demandons à descendre pour finir à pied par les berges. La rando est soit disant superbe, nous voulons bien l’imaginer mais avec la brume qui revient de plus belle, la vue est pour le moins décevante. Nous avons un peu l’impression de marcher sans but…
Et comme le trajet n’était pas assez long, nous avons, par mégarde, emprunté la mauvaise route, très pentue et menant quasi au sommet d’un pic d’où nous avons du faire demi-tour après qu’une chinoise nous ait dissuadé de continuer.
Les dialogues avec les locaux sont soit dit en passant très drôles. Ils nous abreuvent de paroles incompréhensibles comme si on comprenait tout. Et de notre côté, nous ne savons qu’agiter les mains, montrer le plan ou dire nin hào (bonjour) et xièxie (merci). Le mime est cependant efficace quand l’anglais les perturbe. Je retiens le mime magnifique de Cél de la canne à pêche pour trouver le village de pêcheurs décrit un peu plus haut.
Bon, pour revenir à nos moutons, après cette fausse route il fallait rattraper le temps perdu pour ne pas manquer le dernier bateau qui traversait la rivière. Nous nous sommes donc mises en mode Pékin express, 30min à courir comme des tarées! Tout ce sport me redonne l’appétit, je passe mon temps à manger depuis que je suis ici, pas eu aussi faim depuis que j’ai arrêté les compètes. Le ventre sur pattes est de retour!
Ouf le bateau est pris à temps, évidemment on se fait carroter sur le tarif sinon c’est pas drôle, mais bon faut bien traverser! Puis de l’autre côté on récupère une voiture de golf pour rentrer à Xinping. Les moyens de locomotion ici sont vraiment variés. Cél va pouvoir faire son étude sur les transports en Chine à son retour!
Fin de la journée au chaud dans un bon petit resto super mignon, euh non en fait ça caille. Poulet petits légumes noix de cajou, un régal!
18/03 – Giulin et vues sur les pains de sucre
Last day sur place : encore un réveil très matinal dans l’espoir de pouvoir monter au lever du soleil au pic le plus proche, qui offre une vue sur l’ensemble du paysage. Mais la chance n’est décidément pas de notre côté : on ne voit rien de chez rien!
Mais nous ne sommes guère longtemps tranquilles pour admirer. Un groupe de chinoises, fasciné par nous autres occidentaux, monte dans le train. A leur tour, elles font la queue pour une photo en notre compagnie. Rigolo au début, vraiment relou à la fin. En échange elles nous donnent des graines haha. Puis nous échangeons sur nos langues respectives. Elles se moquent de mon accent chinois alors que j’apprends à compter. Premier réel contact avec la population Mais qu’est ce qu’elles parlent fort! Et aucun respect pour la tranquillité des autres! A 6h du matin, oui parce que nous avons pris le train de nuit (très confort au passage), Mesdames se réveillent et entament leurs conversations enflammées sans aucune gêne.
Nous nous levons donc « bercées par ces voix mélodieuses » puis contemplons la vue depuis la vitre.
Paysages variés, montagnes, cultures, et surtout ciel bleu.
Hourraaaaa!!!